Are emotion regulation difficulties a moderator in the relationship between dating abuse and body investment in eating disorders?

Abstract

Introduction. – It is well known that eating disorders (EDs) are related to intimacy difficulties and to previous adverse experiences; however, little is known about dating abuse and how this kind of abuse is related to the different facets of body investment and emotion regulation difficulties in EDs. This study aimed to evaluate the presence of dating abuse in ED outpatients and to evaluate the moderating role of difficulties in emotion regulation in the relationship between dating abuse and the different facets of body investment. Method. – Sixty-four ED outpatients (95.3% females; aged from 15 to 30 years) completed self-report measures regarding dating abuse, body investment, difficulties in emotion regulation, and ED symptoms. Results. – Approximately 89% of ED outpatients identified a current or past dating relationship. Of those, 51 (89.5%) reported at least one episode of dating abuse perpetration, and 52 (91.2%) reported at least one episode of dating abuse victimization. Emotional abuse was the most reported type of dating abuse. High levels of dating abuse were related to elevated body care in participants with more difficulties in emotion regulation. The remaining models, incorporating the other facets of body investment, did not show significant moderating effects. Discussion. – A substantial number of ED outpatients reported dating abuse. Pending longitudinal replication, body care may be used as a strategy to deal with dating abuse in the absence of more adaptive emotion regulation strategies.

Introduction. – Il est bien connu que les troubles du comportement alimentaire sont liés à des difficultés d’intimité et à des expériences négatives antérieures, cependant, peu de données existent concernant les abus au sein des relations amoureuses et la fac¸ on dont ce type d’abus est lié aux difficultés d’investissement corporel et de régulation des émotions dans les perturbations alimentaires. Cette étude visait à évaluer la présence d’abus dans les relations amoureuses chez les patients avec des troubles du comportement alimentaire et à évaluer le rôle de modérateur des difficultés de régulation des émotions dans la relation entre l’abus et l’investissement corporel. Méthode. – Soixante-quatre patients avec troubles du comportement alimentaire (95,3 % de femmes ; âgés de 15 à 30 ans) ont complété des mesures d’autoévaluation relatives aux abus dans les relations amoureuses, l’investissement corporel, la régulation émotionnelle, et les symptômes des troubles du comportement alimentaire. Résultats. – Environ 89 % des patients avec un trouble du comportement alimentaire avaient une relation amoureuse actuelle ou passée. De ces, cinquante et un patients (89,5 %) ont signalé au moins un épisode de perpétration d’abus pendantles relations amoureuses et 52 (91,2 %) ont signalé au moins un épisode de victimisation pendant les relations amoureuses. L’abus émotionnel était le type d’abus dans les relations amoureuses le plus souvent signalé (environ 80 %). La relation entre abus dans les relations amoureuses (à la fois la victimisation et la perpétration) et les soins corporels était modérée par des difficultés de régulation émotionnelle. La présence plus élevée d’abus dans les relations amoureuses étaient liés à des niveaux plus élevés de soins corporels chez les participants ayant plus de difficultés à réguler leurs émotions. Discussion. – Un nombre important de patients ayant des troubles du comportement alimentaire ont signalé des abus dans le cadre des relations amoureuses. Si ces résultats se confirment de manière longitudinale, les soins corporels pourraient constituer une stratégie pour faire face aux abus dans la relation amoureuse en l’absence de stratégies de régulation émotionnelle plus adaptatives.