Das exigências do Humanismo à Europa-Una

Abstract

Dante, dans son "De Monarchia" - où l'on a voulu voir une première esquisse de l'Europe-Une -, dénonce le "monstre aux têtes multiples" (les nationalismes), en même temps qu'il affirme l'unité de l'Europe dans sa diversité, illustrée par l'exemple des langues. Erasme de Rotterdam, celui que la tradition a transformée le "prince des humanistes", est devenu ce que nous pourrions aujourd'hui appeler le pionnier de l'Europe de la culture; en ce sens, sa pensée est d'une grande actualité, soit parce qu'il considère la guerre comme immorale, soit par son rôle concernant l'éducation de la jeunesse, soit enfin parce qu'il a perçu vivement une connaissance directe de la diversité des peuples européens - il a parcouru une partie de l'Europe - en se voyant comme "un citoyen du monde". L'humanisme met aussi à jour que le langage fait partie des premières interactions ethniques sur la terre d'Utopie (Th. More); c'est à travers le langage que le voyageur utopique entre en contact avec les autres, car il a vraiment la capacité de représenter le monde. Toutefois, la "Nouvelle Atlantide" (F. Bacon), loin d'exhiber la langue parfaite, est une des rares utopies caracterisées par le plurilinguisme - un des traits essentiels de l'Europe-Une. D'autre part, Francisco de Vitoria, qui a été professeur à Salamanca, revient sur l'idée que les guerres ne servent en rien le bien des peuples, et fût un des fondateurs, avec Francisco Suarez, professeur à Coimbra, du "droit des gens"; ce sujet, developpé par ces deux penseurs ibériques, s'inscrit dans la pensée de la communauté internationale, précurseur des relations entre les nations, et, donc d'une Union Européenne.